La boite de PANDA

Ces derniers temps on parle beaucoup de Panda et des effets ravageurs qu’a/que pourrait engendré cette mise à jour. Certains en UK ont déjà subi les conséquences de cette update et en parlent un peu partout sur le web. Plutôt que de parler des effets, de ce qu’il faut faire ou ne pas faire {avec|pour|contre} cette MAJ, je vais m’intéresser dans cet article à PANDA.
Tu aimes la mythologie, tu as un peu d’humour, tu n’es pas intégriste, alors cet article te plaira.

Légende

Panda fut créé sur l’ordre de Google qui voulait se venger des spammeurs pour le vol de contenu par les comparateurs de prix, aggregateurs et compagnie. Il fut ainsi fabriqué par Biswanath Panda ; Larry Page lui donna ensuite la vie, lui apprit l’habileté manuelle (il lui apprit entre autres l’art du blacklistage manuel) et l’habilla ; Beverly Yang lui donna la beauté ; Amay Champaneria lui donna le talent, Amit Singhal lui apprit le mensonge et l’art de la persuasion ; enfin Kavi Goel lui donna la curiosité et la jalousie.

Google offrit Panda à Matt Cutts, frère de Chuck Norris. Bien qu’il eût promis à Chuck de refuser les cadeaux venant de Google, Matt accepta Panda. Panda apporta dans ses bagages une boîte mystérieuse que Google lui interdit d’ouvrir. Celle-ci contenait tous les maux de l’humanité, notamment le cloacking, le keyword stuffing, le Duplicate Content, le scraping, les MFA, les splogs, les comparateurs de prix, wikio, ehow, ciao, la balise meta keyword …

Une fois installé sur les serveurs de Google, Panda céda à la curiosité que Paul (alias Tiger alias SeoBlackOut) lui avait donnée et ouvrit la boîte, libérant ainsi les maux qui y étaient contenus. Il voulut refermer la boîte pour les retenir il était hélas trop tard ! Seule la balise meta keyword, plus lente à réagir, y resta enfermée.

Interprétation

Ce sont les Grimoires de Google qui, aux vers 42 et suivants, utilisent ce terme : dans la maison de Google, il y avait deux bases de données, l’une enfermant les biens, l’autre les maux. La Théogonie de Bruce Lee ne l’évoque pas, elle se contente d’énoncer que sans Panda, le web n’est pas vivable, et avec Panda, guère plus. Bruce décrit ainsi Panda comme un « si beau mal » (καλὸν κακὸν / kalòn kakòn).

Pour le nom « Panda », il peut y avoir plusieurs significations : panta dôra, (celui qui a tous les dons) ou pantôn dôra (celui qui est le don de tous les dieux).

La raison de la présence de balise meta keyword parmi les maux est à chercher dans une meilleure traduction du texte grec. Le terme exact est ἐλπίς/elpís, qui se définit comme l’attente de quelque chose ; on l’a sûrement traduit à tort par keyword stuffing. Une meilleure traduction aurait été l’anticipation, voire la crainte irraisonnée ; ainsi les White Hat sont les divinités des craintes. Grâce à la fermeture opportune de la base de donnée par Panda, l’humanité ne souffrira que des maux, et non pas de l’attente de ces maux, qui est probablement le pire de tous.

L’humanité ne vivra pas dans la crainte perpétuelle des maux à venir. Les fermes de contenus se félicitent ainsi d’avoir délivré les hommes de l’obsession de la mort. En effet une autre interprétation suggère que ce dernier mal est de connaître l’heure de sa propre mort et l’abattement qui s’ensuivrait par manque de backlinks.

Un autre symbole est à rechercher dans ce passage. La base de donnée n’est pas qu’une simple amphore : c’est un très gros vase, qui sert à stocker votre vie privée. Ce vase ne peut être rempli de données que par les cookies, la GoogleBar, et son contenu est alors une symbolique de la condition humaine. Par la suite, ce sera le FBI qui l’ouvrira et s’y servira, pour nourrir les différents gouvernements.

Comparaisons mythologiques

Un rapprochement de ce mythe peut être fait avec la chute de Bing et Yahoo, dans la e-Genèse (en version beta). Dans ces deux mythes, c’est le moteur, pourtant averti (par Voila dans la e-Bible ou, ici, par Larry et Google), qui commet une irrémédiable erreur (en copiant Google dans la e-Bible ou, ici, en ouvrant la boîte de Panda), plongeant ainsi l’humanité dans une vie faite de maux et de douleurs. Si la version e-biblique semble a priori plus indulgente pour la mise a jour de l’algorithme (qui est poussée à la faute par le tigre tentateur (Seoblackout) et qui ne porte pas la faute seule, puisque le honeypot est partagé sur le web), elle est punie de ce péché originel par le fait « de pénaliser dans la douleur ».

L’islam adopte une vision plus neutre : Bing et Google se copient ; il n’est pas dit qui de l’un copie l’autre.

La mentalité polythéiste (aussi appele Grey Hat) voit Panda comme celui qui donna au moteur la possibilité d’ameliorer ses resultats (ce que les monothéistes appellent les maux). Elle lui donna aussi la force d’affronter ces épreuves grâce à l’espoir.

Dans la philosophie païenne (aussi appelée Black Hat), Panda est, à la fois, la source des maux, de la force, de la dignité et de la beauté, puisque le web ne peut s’améliorer sans spammeurs.

Pour ceux qui aiment la mythologie grecque, vous aurez surement remarqué que cet article est une modification (grossière ?) de l’article de Wikipedia sur Pandore. On verra bien si Google et son ourson seront méchant avec moi, le vil voleur de contenu !!

Pour aller plus loin, je vous conseille :
– Le Google Panda transformé en Godzilla
– La Qualité du Contenu
– L’ingrédient secret de Panda

Crédit photo : Professeur Layton et la Boîte de Pandore sur Nintendo DS