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Content is truth

Aujourd’hui sur le web, un article qu’il soit bon, mauvais, élogieux ou acerbe laissera sur place n’importe quel MIG, Mirage 2000 ou encore fusée ARIANE. Les SEO (les vrais) sont à l’affut de l’article tels de terribles prédateurs guettants leurs proies. Avec l’émergence des réseaux sociaux, un tout petit tweet suffit pour vous assurer un pic d’audience sur votre site, que ce soit pour la bonne ou la mauvaise cause.
Alors gare à vous lorsque vous rédigez VOTRE vérité sans vous être renseigné préalablement, car sur le net tout va vite, très vite, trop vite…

On sort du traditionnel content is king pour comprendre la nouvelle tendance : content is truth.

Comment cela fonctionne ?

Comme dis précédemment, un pic d’audience est vite arrivé sur le web. Mais pour y parvenir, il faut attirer du monde, et pour attirer du monde il faut rédiger intelligemment. Et pour rédiger intelligemment il y a plusieurs solutions :

  1. Faire péter THE article, celui dont personne ou peu de gens ont parlé, en d’autres termes apporter quelque chose à la communauté
  2. Ecrire un article sur un buzz, un événement, ou encore mieux, en être à l’origine
  3. Répondre à un ou plusieurs articles via un autre article

Commencons par la première approche.

THE article

Alors là on rentre dans le dur du dur, autant dire dans l’impossible (« impossible is nothing », pour ne citer personne). Vous êtes spécialisé dans la physique quantique, vous allez pouvoir rédiger sans probleme THE article. Après pour attraper un nombre record de visiteurs, ca sera sans doute difficile … Pour une recette qui fonctionne, il faut pouvoir être lu (et compris) par une majorité, au moins par votre communauté (oui il faut bien s’adresser à quelqu’un) et surtout se faire connaitre. Et pour arriver à cela, on a parfois droit à des informations erronées qui attirent le lecteur (il suffit de lire les commentaires de certains articles pour comprendre). C’est un peu le point de départ de cet article (qui entre donc dans la catégorie numéro 3).

Répondre à un article avec son propre article

Je ne tenais pas vraiment à revenir sur un article que j’ai lu la semaine dernière (De l’aberrante dérive du poids des pages d’accueil), mais après la lecture de l’article de Laurent : Faut-il vraiment commenter tant que ça ? je me suis lancé.
Retour sur cet article et explications.
Pour ceux qui ont eu la chance de le lire, il s’agit d’un article qui traite du poids des pages d’accueil. Le titre est très attirant, le début de l’article aussi (je vérifie toujours ce que je lis, quand je peux le faire bien sur), mais plus j’avance dans l’article et plus j’aperçois des incohérences entre ce qui est écrit et la réalité. Pourquoi ?
Parce que l’auteur de l’article calcul le poids des pages en faisant « Enregistrer sous … » avec son browser. Jusque ici, aucun problème puisque le titre parle effectivement du poids des pages, mais en guise de conclusion, on a droit à un énorme amalgame entre poids des pages et temps de chargement, avec en plus une allusion à la bande passante. Et là je dis NON. Je me permet de commenter l’article en expliquant bien qu’en terme de poids « réel » des pages servies par le serveur web, on a un écart énorme entre son article et la réalité. En effet, il oublie une notion majeure du web : le serveur web (et l’infrastructure qui va avec).

2eme cas de la semaine passee : le buzz Stéphane Bortzmeyer.
Je ne vais pas revenir dessus car je pense qu’on a déjà assez parlé de ce monsieur, plus précisément de son article. Je voulais juste comprendre pourquoi. Il travaille à l’AFNIC, son blog s’adresse a un public averti (il est ingénieur réseaux et il sait de quoi il parle), alors pourquoi écrire un article sur les SEO lorsqu’on est un inculte du référencement ??? Avec un article comme celui ci il devait s’attendre à de telles réactions (qui l’ont d’ailleurs incitées à modifier son article).Et en cadeaux pour les auteurs de ces billets, 3 BL en dofollow sur leurs blogs (certes les ancres sont pas tip-top, mais c’est toujours ça de pris). Comme il a pu le constater, les [vrais] SEO ne sont pas [tous] des charlatans comme il le dit dans son article. Article publié le 11 juillet, billet sur Pink Hat SEO le 12, sur moteurzine le 15, sur le blog Axe-Net le 17, sur le blog de Laurent le 18. Niveau veille et réactivité c’est plutôt pas mal non ?

Les commentaires sont ouverts, encore faut-il les lire …

Pour le cas numero 1 traitant du poids des pages, 41 commentaires, je suis le 14ème, seuls 2 personnes ont lu les commentaires précédents et tiennent compte de ma remarque. Tous les autres commentaires sont en symbiose avec l’article et ne considèrent pas les autres commentaires. L’auteur de l’article accepte mon commentaire mais n’y répond pas. Alors OUI aux commentaires, mais SVP, prenez le temps de les lire.

Pas de commentaires, je démonte, content is truth

C’est maintenant qu’arrive le content is truth. En quoi consiste le content is truth? A faire travailler les nettoyeurs du web bien sur !!!
Plus sérieusement, il consiste à écrire SA vérité qui sera involontairement accessible via la longue traine, et qui ne fera que renforcer un mythe ou en faire naitre un.
Ecrire sur un sujet que l’on maitrise fait qu’à un moment ou à un autre on deviendra une « référence » pour la communauté. Et le fait de dériver sur un sujet que l’on maitrise moins ou peu ne fera que faire passer ce message à la communauté en question. Et une communauté sur le web n’est pas fermée, elle a souvent une portée qu’on est bien loin d’imaginer.
Liberté d’expression dans un sens, droit de réponse si tu connais le web, sinon en adéquation avec mes dires tu seras.

Je ne fais naturellement pas de généralité sur les blogs, mais s’il vous plait, lorsque vous écrivez un article, ne partez pas dans tous les sens, pensez à vérifier ou à faire vérifier vos dires, vos sources, car comme je le dis dans l’intro de cet article, sur le net tout va vite, très très vite.

Sources et inspirations de cet article :
Laisser les gens se défouler sur son site, ça vaut mieux pour la réputation (pour monsieur Bortzmeyer)
Référencement garanti en première position (avec le site qui va avec, j’adore).
Améliorer son référencement Web grâce aux consultants SEO, est-ce possible ? (Aurelien)
Améliorer son référencement Web grâce aux consultants SEO, est-ce possible ? (Laurent)
Améliorer son référencement Web grâce aux consultants SEO, est-ce possible ? (CHRis)

7 réponses sur « Content is truth »

Concernant Stéphane Bortzmeyer, je dois avouer que je n’ai pas vraiment compris pourquoi certaines pointures du SEO ont parlé de cet article… J’ai enregistré tout ça dans mes brouillons, j’en gratterais peut-être un billet.

Il n’aime pas les référenceurs, et ce n’est pas nouveau. Il n’y connait rien, et c’est confirmé (chacun son boulot).

Mais reprendre cet article n’était selon moi pas vraiment judicieux. C’est un peu comme si je tentais de discuter rugby avec Fadela Amara. Quoi que, elle s’y connait peut-être davantage que maitre Stéphane.

Petite précision : Discuter, parler, c’est une chose et on peut le faire. Argumenter à l’écrit face à des propos incohérents et trollesques, c’est pratiquement inutile.

@Mathias : You’re welcome !!

@Keeg : Pour Stéphane, je pense qu’on a justement beaucoup parlé de lui parce qu’il ne laisse pas la possibilité de répondre à son article (d’ou le troll obligatoire). Je trouve qu’il est normal de répondre à une attaque gratuite en argumentant un tant soi peu sa réponse.

Le fait est qu’il ne dit pas uniquement que des imbécilités dans son article, chose qui a suscité la réaction des pointures du SEO. Je pense qu’un article complètement dénué d’intérêt et attaquant gratuitement les SEO n’aurait pas engendré une telle réaction. Ce n’est que mon point de vue.

Dans l’idée, je suis d’accord avec Keeg, nous n’arriverons malheureusement pas à lui démontrer que derrière un SEO, il y a un savoir, un réel travail. Mais le soir où j’ai écrit l’article, j’étais déjà fatigué et énerver et ne pas pouvoir répondre simplement m’a poussé à écrire cet article qui au départ devait être le seul.
Mon billet a eu l’effet inverse en popularisant l’article du fameux Stéphane. Cela donne le même effet que pour les commentaires relatif au poids des pages et à son association au temps de chargement.

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